La cocaïne est une drogue stimulante. Un stimulant rend une personne plus alerte et énergique. La cocaïne peut également procurer une sensation d’euphorie (un « high »).
La cocaïne
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La cocaïne est une drogue stimulante. Un stimulant rend une personne plus alerte et énergique. La cocaïne peut également procurer une sensation d’euphorie (un « high »).
La cocaïne a été isolée des feuilles de l’arbuste de coca pour la première fois en 1860. Les chercheurs ont vite découvert que la cocaïne engourdit tous les tissus avec lesquels elle entre en contact, ce qui en faisait un anesthésique local. De nos jours, les anesthésiques synthétiques ont en grande partie remplacé la cocaïne.
Dans les années 1880, le psychiatre Sigmund Freud a publié des articles scientifiques dans lesquels il faisait l’éloge de l’effet thérapeutique de la cocaïne sur de nombreuses maladies comme la dépression et la dépendance à l’alcool et aux opiacés. Par la suite, la cocaïne est devenue largement disponible, légalement, dans des médicaments brevetés et des boissons gazeuses.
Au fur et à mesure que l’usage de la cocaïne s’est répandu, on a commencé à découvrir ses dangers. En 1911, le Canada a adopté des lois limitant l’importation, la fabrication, la vente et la possession de cocaïne. Son usage a diminué jusque dans les années 1970, époque où elle commença à avoir une réputation de drogue chère, populaire auprès des célébrités. Le « crack », cocaïne à moindre prix, à fait ses débuts dans les années 1980.
La cocaïne est extraite des feuilles de l’arbuste Erythroxylum (coca) qui pousse sur les pentes des Andes, en Amérique du Sud. Les habitants du Pérou et de la Bolivie mâchent les feuilles de coca pour atténuer leur faim et leur fatigue, une pratique qui existe depuis au moins 4 500 ans. De nos jours, la plupart du stock mondial de coca vient de la Colombie où ce coca est transformé en cocaïne. Des réseaux criminels ont une emprise sur le trafic lucratif de la cocaïne.
Le chlorhydrate de cocaïne, c.­à­d. la forme sous laquelle la cocaïne est reniflée ou injectée, est une poudre cristalline blanche. Elle est « coupée » ou mélangée avec des substances qui lui ressemblent, comme de l’amidon de maïs ou du talc, ou avec d’autres drogues comme des anesthésiques locaux ou des amphétamines.
Après traitement chimique des principaux constituants de la cocaïne, il est possible d’en produire des formes pouvant être fumées. Il s’agit alors de « freebase » et de « crack », qui ressemblent à des cristaux ou à des cailloux.
La cocaïne est souvent prise en même temps que d’autres drogues, en particulier l’alcool et la marijuana. La cocaïne et l’héroïne, une fois mélangées et dissoutes, produisent un liquide injectable appelé « speedball ».
Selon une enquête effectuée en 2009 parmi les élèves de l’Ontario de la 7e à la 12e année, 2,6 pour cent de ceux­ci avaient pris de la cocaïne et 1,1 pour cent des élèves l’avaient fait au moins une fois au cours de l’année écoulée. Selon une enquête effectuée en 2007 parmi les adultes de l’Ontario :
Les sensations induites par la prise de cocaïne dépendent des facteurs suivants :
Les personnes qui prennent de la cocaïne se sentent énergiques, bavardes, alertes et euphoriques. Elles se sentent plus conscientes de leurs sens : leur ouïe, leur vue, leurs pulsions sexuelles et leur toucher leur semblent plus développés. La faim et le besoin de sommeil sont atténués. Bien que la cocaïne soit un stimulant, certaines personnes lui trouvent des effets apaisants, ont l’impression d’avoir une plus grande confiance et maîtrise de soi ainsi que d’être plus à l’aise avec les autres. D’autres personnes peuvent se sentir nerveuses, agitées et incapables de se détendre.
Prendre des doses élevées de cocaïne pendant longtemps peut provoquer :
Chez certaines personnes, l’usage régulier de cocaïne peut entraîner une tolérance à ses effets euphoriques, ce qui signifie qu’elles devront prendre des doses de plus en plus fortes pour obtenir le même effet désiré. Par ailleurs, les usagers réguliers pourraient également développer une plus grande sensibilité aux effets négatifs de la cocaïne comme l’anxiété, la psychose (hallucinations, perte de contact avec la réalité) et des convulsions.
La cocaïne peut aussi provoquer une accélération de la respiration et des battements de cœur et faire monter la tension artérielle et la température du corps.
La durée des sensations éprouvées dépendra de la manière dont la cocaïne est prise :
Après que son état de « high » disparaît, la personne peut se sentir anxieuse et déprimée et peut ressentir un besoin intense de reprendre de la cocaïne. Certaines personnes prolongent leur « high » en faisant un usage excessif et continu de cocaïne pendant des heures, voire des jours.
Oui. Tous les usagers de cocaïne ne développent pas une dépendance ; la cocaïne peut toutefois être l’une des drogues dont il est le plus difficile de se sevrer.
Les personnes qui développent une dépendance à la cocaïne ne maîtrisent pas leur usage. Elles ressentent un besoin intense de prendre de la drogue, même lorsqu’elles sont conscientes que cet usage leur cause des problèmes médicaux, psychologiques et sociaux. Se procurer et prendre de la cocaïne peut devenir leur plus grande préoccupation.
Fumer le crack est la méthode d’usage la plus accoutu­mante car elle produit des effets rapides, intenses et de courte durée. Cependant, toute méthode d’usage de la cocaïne peut entraîner une accoutumance. La quantité de cocaïne consommée et la fréquence de son utilisation ont un effet sur l’accoutumance.
Si une personne arrête de prendre de la cocaïne, elle peut avoir l’impression de « s’effondrer ». Lorsque cela se produit, son humeur change rapidement, passant d’un « high » à un sentiment de détresse, menant à un état de manque intense. Un usage excessif de cocaïne dans le but de maintenir ce « high » entraîne rapidement une toxicomanie.
Les symptômes du sevrage de la cocaïne comprennent, entre autres : épuisement, sommeil prolongé et mouvementé ou insomnies, faim, irritabilité, dépression, pensées suicidaires et désir intense de reprendre de la cocaïne. Le souvenir de l’euphorie procurée par la cocaïne est puissant et entraîne un risque réel de rechute.
Oui. Bien que de nombreuses personnes prennent de la cocaïne de temps à autre sans danger, cette drogue peut être très dangereuse, qu’elle soit prise une seule fois ou souvent.
La cocaïne augmente dans le cerveau le niveau des substances chimiques qui procurent le même sentiment de bien-être que lorsque nous mangeons, buvons ou avons des rapports sexuels. Un usage régulier de cocaïne peut entraîner des changements durables dans ce système de récompense du cerveau, ce qui peut amener à l’accoutumance. L’état de manque et les symptômes psychiatriques peuvent persister même si la personne cesse de prendre cette drogue.
L’usage régulier de cocaïne sur une longue période est associé à nombre de dangers pour la santé et à des comportements problématiques. En voici des exemples :
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