Le GHB est un dépresseur du système nerveux central qui cause la somnolence et réduit le rythme cardiaque. Il sert à traiter les troubles du sommeil, mais peut être dangereux en cas d’abus.
GHB (gamma-hydroxybutyrate)
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Le GHB (gamma-hydroxybutyrate) est une substance produite naturellement dans le corps humain en très petites quantités. Quand il est consommé de manière récréative, en particulier avec de l’alcool ou d’autres drogues, il peut être extrêmement dangereux.
Le GHB est un dépresseur du système nerveux central, c’est-à-dire qu’il a un effet sédatif et qu’il ralentit la respiration et le rythme cardiaque.
À l’heure actuelle, la seule indication thérapeutique du GHB au Canada est le traitement de la narcolepsie, un rare trouble du sommeil.
La possession, le trafic, l’importation et la fabrication de GHB sont illégaux au Canada.
La prescription médicale du GHB est strictement réglementée. Le GHB vendu dans la rue provient de laboratoires clandestins, et son procédé de fabrication et sa composition chimique varient, de même que la puissance et la pureté du produit final.
Les « précurseurs » du GHB – gamma-butyrolactone (GBL) et butanediol (1,4-BD) – se vendent commercialement, mais ce sont des substances industrielles qui ne sont pas destinées à la consommation. Lorsqu’elles sont ingérées, ces substances sont converties en GHB par l’organisme. Le GBL et le 1,4-BD sont également employés pour fabriquer du GHB.
Sous sa forme liquide, le GHB ressemble à de l’eau. Il est inodore et insipide, ou peut avoir un goût légèrement salé ou un goût de solvant facilement masqué. Le GHB est généralement vendu sous forme liquide dans de petites fioles, mais on en trouve également sous forme de poudre blanche ou de gélules.
L’usage du GHB s’est répandu dans les années 1990 parmi les jeunes fréquentant les boîtes de nuit en raison de ses effets euphorisants et sédatifs. C’est également dans les années 1990 que le GHB a acquis sa réputation de « drogue du viol », ajouté à la dérobée aux boissons alcoolisées pour faciliter les agressions sexuelles.
Certains culturistes sont persuadés que le GHB favorise la combustion des graisses et le raffermissement des muscles. Le GHB stimule la production de l’hormone de croissance et certains usagers lui attribuent des propriétés de stimulant sexuel.
Le GHB, vendu en pharmacie sous le nom de Xyrem, peut être prescrit aux personnes atteintes de cataplexie (perte soudaine du tonus musculaire) associés à une narcolepsie, qui prennent le médicament à l’heure du coucher pour réduire la somnolence diurne.
Selon une enquête menée en 2009, 0,5 % des élèves de l’Ontario de la 7e à la 12e années avaient pris du GHB au moins une fois au cours des 12 mois précédents. Il n’existe pas de statistiques sur l’usage du GHB chez les adultes.
Les effets du GHB dépendent de plusieurs facteurs, notamment :
La sensation causée par le GHB ressemble à celle que peut procurer l’alcool. À petite dose, on se sent plus sociable, moins inhibé et un peu étourdi; une dose légèrement supérieure augmente ces effets ou provoque une certaine somnolence; une dose un peu plus forte peut déclencher des nausées et des vomissements, et une dose encore plus importante peut plonger la personne dans un sommeil très profond. Une surdose peut provoquer des difficultés respiratoires, un ralentissement du rythme cardiaque et des convulsions, voire la mort.
La différence entre une dose de GHB procurant l’effet désiré et une dose mettant l’usager en danger est minime. Et quand on dépasse un tant soit peu la dose, l’issue peut être fatale.
La prise de GHB peut également occasionner confusion, pensées inhabituelles et importunes, et dépression.
Les effets sont ressentis de dix à vingt minutes après la prise du GHB et peuvent durer jusqu’à quatre heures, selon la dose ingérée.
Oui. La dépendance au GHB se traduit par une consommation plus fréquente et plus soutenue, malgré les effets néfastes. La consommation régulière de GHB peut aussi entraîner une accoutumance (il faut en prendre davantage pour obtenir l’effet désiré) et provoquer une dépendance physique (un arrêt soudain peut entraîner un syndrome de sevrage, comme l’angoisse, des tremblements, l’insomnie et d’autres effets incommodants et potentiellement dangereux, dont l’hypertension et la paranoïa accompagnée d’hallucinations). Les personnes qui présentent une dépendance physique doivent s’adresser à leur médecin avant d’entreprendre un sevrage. L’arrêt subit du GHB peut être fatal.
Oui, le GHB est dangereux pour plusieurs raisons.
Le GHB étant illégal, il n’existe aucun contrôle sur sa puissance et sa pureté. Les produits vendus sous la dénomination de GHB contiennent souvent des drogues inconnues ou d’autres excipients qui peuvent être toxiques. Il est donc impossible de connaître la quantité de GHB contenue dans une solution donnée ou la dose jugée sûre.
On peut facilement absorber trop de GHB et faire une surdose. Et quand on combine le GHB à l’alcool ou à d’autres drogues, les effets s’intensifient et le risque d’effets toxiques et de surdose s’accroît. En fait, les décès signalés résultent le plus souvent de la prise concomitante de GHB et d’autres drogues ou de l’alcool.
Le GHB est un sédatif puissant, entraînant un sommeil très profond qui peut durer plusieurs heures et durant lequel la personne peut vomir et s’étouffer. Au cours de ce sommeil, des troubles respiratoires et des convulsions peuvent se produire. Il n’est pas rare que les personnes se réveillent à l’hôpital, des amis ou des membres de leur famille alarmés les ayant fait transporter au service d’urgence.
Sous forme liquide, le GHB peut être facilement ajouté discrètement aux boissons. Or, en plus de ses effets sédatifs qui empêchent les victimes de résister à une agression sexuelle, le GHB peut aussi entraîner une amnésie; ainsi, une fois les effets de la drogue dissipés, la personne n’aura aucun souvenir de ce qui s’est passé.
Le GHB peut également présenter des interactions dangereuses avec certains médicaments, comme les inhibiteurs de protéase utilisés pour traiter le VIH.
En outre, compte tenu les effets sédatifs du GHB, il est particulièrement dangereux de conduire après en avoir pris, car on risque de s’assoupir brusquement. Conduire un véhicule ou faire fonctionner un engin quand les facultés sont affaiblies par le GHB ou d’autres drogues peut exposer la personne – ou autrui – à des accidents.
Une surdose peut entraîner un coma profond qui peut avoir des effets neurotoxiques sur le cerveau, surtout dans le cas des jeunes dont le cerveau ne s’est pas encore complètement développé. Cependant, il faudra faire d’autres recherches pour mieux évaluer les effets à long terme du GHB.
© Centre de toxicomanie et de santé mentale, 2001, 2013.
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