Ce que vous pouvez faire
Renseignez-vous sur la maladie mentale, l’alcoolisme et la toxicomanie
Il est plus facile de faire face à la situation si on s’est bien renseigné sur ce que la personne peut éprouver. Il existe de nombreux sites Web, ouvrages et articles qui traitent de la question, mais il est parfois difficile de savoir à qui se fier. La partie « Ressources » ci-dessous vous fournit un bon point de départ. En outre, si des séances d’information sont offertes, vous pourriez y assister.
Parlez à la personne de vos inquiétudes et encou-ragez-la à demander de l’aide
Parlez à votre proche de vos inquiétudes. Vous auriez peut-être intérêt à réfléchir à la meilleure façon d’exprimer ce que vous ressentez. À ce propos, voyez la partie ci-dessus « Comment en parler avec la personne ».
Suggérez à la personne de voir son médecin de famille ou de prendre rendez-vous dans un centre de traitement. Il se peut qu’elle puisse s’adresser directement à un tel centre de traitement, sinon elle devra se faire orienter par son médecin.
Trouvez du soutien pour vous-même et le reste de votre famille
Les familles ont tout intérêt à trouver du soutien : en assistant à une séance éducative, en consultant un thérapeute ou en se joignant à un groupe de soutien. Il se pourrait aussi qu’il y ait un groupe d’entraide pour les familles près de chez vous. Pour savoir où trouver du soutien pour les familles, consultez la partie « Ressources ».
Prenez soin de vous
Il peut être exténuant de soutenir un membre de la famille aux prises avec des problèmes de santé mentale, d’alcool ou de toxicomanie. Et il n’est pas toujours facile de tenir compte de ses propres besoins quand on doit veiller sur un être cher. Prenez du temps pour vous-même et veillez à ne pas négliger vos propres besoins : on ne peut pas véritablement aider un proche si on ne prend pas également soin de soi-même.
- Prenez du temps pour les activités qui vous aident à déstresser.
- Prenez du temps pour voir d’autres membres de votre famille et vos amis.
- N’ayez pas peur de demander de l’aide à vos amis et aux membres de votre famille.
- Prenez conscience de vos limites et sachez les faire respecter.
- Prenez soin de votre propre santé physique et mentale et faites-vous aider si nécessaire.
Prenez soin des autres membres de votre famille
Les troubles mentaux, l’alcoolisme et la toxicomanie ont des répercussions pour l’ensemble de la famille de la personne aux prises avec ces problèmes, ainsi que pour ses amis. Il importe que les personnes de l’entourage reçoivent le soutien dont elles ont besoin. Aidez-les comme vous le pouvez sans vous surmener et faites largement connaître les ressources indiquées à la fin de cette brochure.
Les enfants ont tout particulièrement besoin de comprendre ce qui se passe et ils peuvent avoir besoin d’aide à ce sujet. Si vous pensez qu’un enfant vit mal ce qui se passe, vous pourriez parler au médecin traitant. Vous pourriez aussi bénéficier des services d’un travailleur social en milieu scolaire ou des services d’un organisme de proximité. La partie « Ressources » contient des suggestions à ce sujet.
Prenez connaissance de la Loi sur la santé mentale et informez-vous sur les ressources disponibles pour les cas d’urgence
Il est utile de connaître les ressources dont on peut disposer en cas d’urgence. Pour de plus amples renseignements, voyez « Comment se préparer à une situation d’urgence » et « Peut-on forcer un membre de sa famille à se faire soigner ? ».
Comment en parler avec la personne
Vous pourriez être tenté de la harceler, de la supplier ou même de la menacer pour l’inciter à se faire soigner. Malheureusement, cette attitude a souvent pour effet de bloquer la communication et la personne pourrait cesser de vous écouter.
Pour parler de l’importance que vous attachez au traitement, essayez de parler à la première personne plutôt qu’à la deuxième. En parlant à la première personne, on relate ses propres émotions ou sa propre façon de voir au lieu de critiquer l’autre personne ou de la mettre en demeure. De cette façon, on peut faire valoir son point de vue sans mettre la personne sur la défensive.
Ainsi, au lieu de dire :
Tu as besoin de te faire soigner !
Dites plutôt :
Quand je t’entends dire que tu es malheureuse/malheureux, je me fais du souci. Je crois que ça t’aiderait vraiment si tu parlais à quelqu’un de ce que tu ressens.