Quels sont les effets de l’alcool et des autres substances sur la conduite?
Quand vous êtes au volant, vos mains, vos yeux et vos pieds commandent le véhicule, mais c’est votre cerveau qui commande vos yeux, vos mains et vos pieds. Pour conduire en toute sécurité, vous devez être éveillé et conscient, et capable de réagir instantanément à un environnement qui change constamment et rapidement.
En présence d’alcool ou d’autres drogues, le cerveau et le corps ne fonctionnent plus normalement. Prendre le volant pose alors un risque, même pour un conducteur chevronné. Bien que chaque drogue ait des effets différents sur la conduite, une drogue qui vous ralentit, vous stimule ou vous fait voir les choses différemment aura un effet sur votre conduite et, trop souvent, entraînera des conséquences tragiques.
L’alcool et les autres neurodépresseurs
L’alcool engourdit l’esprit et réduit la coordination motrice. Les personnes qui conduisent après avoir bu de l’alcool ne peuvent pas réagir avec autant de rapidité quand il le faut. Leur vision est atteinte : les objets paraissent flous ou même doubles. L’alcool modifie leur perspective des choses, de sorte qu’elles évaluent mal la distance à laquelle se trouvent un autre véhicule, un piéton ou un objet. Comme l’alcool affecte le jugement, une personne qui prend le volant après avoir bu risque de se sentir trop sûre d’elle-même. Ne réalisant pas qu’elle n’est pas en état de conduire, elle sera sans doute moins attentive qu’elle ne devrait l’être et prendra des risques – elle fera des zigzags ou des excès de vitesse, conduira sur l’accotement et, trop souvent, causera un accident.
L’alcool est un neurodépresseur, ce qui veut dire qu’il ralentit le fonctionnement du cerveau et du corps. D’autres neurodépresseurs, parmi lesquels des médicaments sur ordonnance tels que sédatifs et médicaments antidouleur, présentent des risques semblables à ceux de l’alcool pour un conducteur. N’importe quel médicament qui cause une somnolence, comme certains médicaments contre la toux, le rhume ou les allergies, risque aussi d’avoir des effets dangereux sur la conduite. Quand l’alcool est combiné à un autre neurodépresseur, les effets sont encore plus forts et donc plus dangereux que ceux d’un médicament à lui seul. Quand vous prenez des médicaments, qu’ils soient sur ordonnance ou en vente libre, vous devez donc en parler à votre médecin ou pharmacien avant de conduire.
Les stimulants
En prenant des stimulants tels que la caféine, les amphétamines et la cocaïne, vous vous sentirez peut-être plus éveillé, mais cela ne veut pas dire que vous serez mieux en mesure de conduire. Un conducteur fatigué qui boit du café pour ne pas s’endormir sur la route devrait. Les amphétamines ne semblent pas avoir d’effet contraire sur la conduite quand on respecte la dose prescrite, mais certaines personnes qui en prennent se sentent trop sûres d’elles-mêmes et risquent de conduire dangereusement. Des doses plus fortes d’amphétamines rendent souvent une personne hostile et agressive.
Les personnes qui prennent de la cocaïne risquent également de se sentir trop sûres d’elles au volant. La cocaïne affecte la vue : elle la rend floue et peut causer des reflets et des hallucinations. Un conducteur victime de l’effet « flocons de neige » dans sa vision périphérique risque de virer brusquement d’un côté ou d’un autre pour éviter des lumières qu’il croit avoir vues. Les personnes qui prennent de la cocaïne peuvent aussi imaginer des sons, comme des cloches, ou peuvent sentir des odeurs qui n’existent pas, comme celles de la fumée ou de l’essence, qui les distrairont au Volant.
Le cannabis et les autres hallucinogènes
Le cannabis modifie les perspectives, diminue l’attention et la concentration, ralentit les réflexes et réduit la force musculaire et la dextérité - des effets qui risquent tous de nuire à la capacité de conduire.
Les drogues hallucinogènes telles que le LSD, l’ecstasy, la mescaline et la psilocybine altèrent la perception et l’humeur. Il est extrêmement dangereux de conduire sous l’influence de l’une de ces drogues.