Le LSD (diéthylamide de l’acide lysergique) est un puissant hallucinogène, c’est-à-dire une drogue qui peut altérer la perception qu’a une personne de la réalité et qui peut modifier de manière importante ses sensations.
Diéthylamide de l’acide lysergique (LSD)
En jargon de rue : acide, buvard, micro pointe, window pane
Le LSD (diéthylamide de l’acide lysergique) est un puissant hallucinogène, c’est-à-dire une drogue qui peut altérer la perception qu’a une personne de la réalité et qui peut modifier de manière importante ses sensations. À l’origine, le LSD est un dérivé de l’« ergot », un champignon qui pousse sur le seigle et sur d’autres céréales.
Les effets hallucinogènes du LSD ont été découverts en 1943, en Suisse, par le Dr Albert Hofmann, chimiste chercheur dans une société pharmaceutique. Les premières études qui ont été faites pour déterminer les utilisations potentielles de cette drogue portaient sur ce qu’elle pouvait révéler à propos de certains types de maladies mentales. Dans les années 1950, des intellectuels comme Aldous Huxley ont utilisé cette drogue pour sa prétendue capacité d’induire un état de « conscience cosmique ».
Le LSD a fait l’objet de nombreuses recherches dans les années 1950 et au début des années 1960. Ces recherches ont porté sur les vertus thérapeutiques de l’expérience « psychédélique » dans le traitement de l’alcoolisme et des maladies mentales chroniques et pour aider les patients en phase terminale à accepter la mort. Le LSD a également éveillé l’intérêt de la CIA pour son utilisation éventuelle dans la guerre psychologique.
L’usage récréatif du LSD a augmenté dans les années 1960, quand l’éloge de ses qualités « hallucinatoires » a été fait par des personnalités influentes comme le scientifique d’Harvard, Timothy Leary, et le romancier Ken Kesey.
Les inquiétudes concernant les effets potentiels à long terme du LSD ont mené à l’adoption de nouvelles lois permettant de limiter son usage. La vente, la possession à des fins de revente ainsi que la distribution du LSD sont punissables au Canada depuis 1962. Actuellement, le LSD n’a aucune utilité thérapeutique et est interdit à l’Annexe III de la Loi réglementant certaines drogues et autres substances du Canada.
La plupart du LSD est fabriqué dans des laboratoires clandestins. Seule une quantité infime est produite légalement pour la recherche.
Le LSD pur est une poudre blanche, cristalline, qui se dissout dans l’eau. Il est inodore et a un goût légèrement amer. Une dose de LSD pur pouvant induire des effets est trop petite pour être vue à l’œil nu (de 20 à 80 microgrammes). En général, le LSD est vendu sous forme de petits carrés de papier buvard, de boulettes de poudre miniatures (« micropointes ») ou de pastilles gélatineuses (« window pane »). Des personnages de bandes dessinées sont parfois imprimés sur le papier buvard.
L’éventail des personnes utilisant du LSD va de celles cherchant à se « défoncer » à celles recherchant une expérience mystique. L’utilisation du LSD a atteint son niveau le plus haut dans les années 1960 et 1970. Elle était fortement liée à la culture « hippie » des jeunes de cette époque. L’utilisation du LSD a diminué dans les années 1980 pour recommencer à augmenter dans les années 1990. Elle a diminué depuis. En effet, le pourcentage d’élèves ontariens de la 7e à la 12e année qui prennent du LSD est passé de 6,8 pour cent en 1999 à 1,8 pour cent en 2009.
Le LSD est en général pris oralement et gardé sur la langue ou avalé ; cependant, des cas d’inhalation ou d’injection ont été signalés.
Les effets du LSD surviennent progressivement pendant l’heure qui suit la prise ; le pic est atteint dans les deux à quatre heures, puis les effets disparaissent progressivement. Le voyage complet peut durer jusqu’à 12 heures. L’intensité des effets dépend de l’importance de la dose.
Certains usagers se sentent déprimés ou fatigués pendant 12 à 24 heures après la fin du voyage.
Oui. Parmi les personnes qui l’utilisent régulièrement, certaines se sentent contraintes de continuer à en prendre. La drogue prend une place démesurée dans leur vie, favorisant l’apparition de problèmes émotionnels et perturbant leur style de vie.
Les personnes qui prennent régulièrement du LSD ne ressentent pas de symptômes de manque physiques lorsqu’elles arrêtent d’en prendre. L’usage régulier de cette drogue crée cependant un phénomène d’« accoutumance » à ses effets. Ceci veut dire que si on prend du LSD de manière répétée pendant plusieurs jours, il n’a plus, à la longue, le même effet. Par contre, après quelques jours d’arrêt, les effets réapparaissent.
Il peut l’être.
Parfois, les personnes qui prennent du LSD ont l’impression que la situation leur échappe. Elles peuvent avoir l’impression de perdre leur identité ou même de se désintégrer. Une telle sensation peut entraîner un état de panique. Elles peuvent essayer de fuir cette situation, devenir paranoïaques ou adopter un comportement terrifiant ; elles peuvent également s’en prendre à leur entourage. Les personnes qui réagissent dangereusement au LSD doivent être calmées le plus possible. Si leur état ne s’améliore pas, elles doivent être amenées à un service d’urgence hospitalier pour être traitées.
Il n’existe pas de cas de décès causé uniquement par une surdose de LSD. Cependant, le LSD peut entraver la capacité de jugement et entraîner des comportements irrationnels et parfois dangereux. Cette drogue a fait croire à certaines personnes qu’elles pouvaient voler comme un oiseau ou traverser la rue sans faire attention à la circulation, entraînant des accidents parfois mortels. Chez certaines personnes, le LSD peut faire ressortir une psychose qui était sous-jacente ou aggraver un état anxio-dépressif. Les problèmes psychologiques de longue durée peuvent être dus à un mauvais voyage après une prise de LSD. Le fait de ne prendre que de petites quantités ou de petites doses de LSD ne diminue pas nécessairement le risque de mauvaises réactions. Une personne peut faire un mauvais voyage avec une faible dose alors qu’une autre pourra très bien supporter une forte dose. Toutefois, les doses importantes augmentent les effets hallucinogènes du LSD.
Du fait de sa production illégale, la pureté et la puissance du LSD peuvent varier. Si on prend du LSD, on ne peut être sûr ni de sa composition, ni de sa puissance, ni des effets que la prise risque d’entraîner. Comme le LSD altère radicalement les perceptions, il est extrêmement dangereux de conduire un véhicule sous l’effet de cette drogue.
L’utilisation de LSD peut avoir des conséquences à long terme tant chez les usagers d’un soir que chez les usagers qui en prennent régulièrement. Les effets secondaires indésirables peuvent inclure des souvenirs spontanés du « voyage », une profonde anxiété, une dépression et des Les flash-back sont la réapparition spontanée et imprévisible d’un des aspects du voyage, survenant quelque temps après que les effets initiaux de la drogue ont disparu. La personne revit des expériences émotionnelles ou visuelles qu’elle a connues sous l’effet du LSD. Ces flash-back durent en général quelques secondes ou minutes, mais peuvent se répéter à plusieurs reprises. Seuls certains usagers ont des flash-back ; par contre, les usagers qui prennent du LSD régulièrement semblent y être plus vulnérables. Ces flash-back peuvent être déclenchés par le fait de fumer de la marijuana, de boire de l’alcool, par un stress émotionnel ou par la fatigue.
Un mauvais voyage peut entraîner une dépression ou un épisode d’anxiété. L’utilisation de LSD peut s’accompagner d’une psychose ; il faut cependant savoir que ces réactions se produisent en général chez des personnes ayant des problèmes de santé mentale latents ou sous-jacents.
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