Quelles seraient les meilleures approches ou techniques à utiliser pour offrir une meilleure assistance aux enfants réfugiés en milieu scolaire?
Question :
Quelles seraient les meilleures approches ou techniques à utiliser pour offrir une meilleure assistance aux enfants réfugiés en milieu scolaire?
La réponse :
Merci pour cette question, elle est très large et il devient donc un peu difficile d'y répondre puisque différentes approches existent en fonction de besoins des enfants.
Je dirais que la première approche à adopter est une d'écoute et qui travaille à faire rapidement sentir l'enfant réfugié qu'il est en sécurité et protégé et qu'on est à l'écoute de ses besoins. Il faut également donner l'espace nécessaire à l'enfant de se s'exprimer et se reposer s'il a besoin, beaucoup de choses peuvent passer par l'art et le dessin surtout pour les enfants plus jeunes. Une approche transculturelle et informée par le trauma est de mise et pour cela il y a des références d'intervention en contexte transculturel et scolaire. Aussi il est important de ne pas regarder les défaillances de l'enfant, ce qui lui manque et qui ne réussit pas, mais plutôt sa force et se concentrer sur ses forces et le développement de ses forces, après tout il est extrêmement résilient vu tout ce que cet enfant a vécu. Voilà, j'espère que cela amène quelques éléments de réponse.
À propos de l’expert
Dre Ghayda Hassan est une psychologue clinicienne et professeure de psychologie clinique à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Elle a plusieurs affiliations nationales et internationales de recherche, cliniques, et communautaires. Elle est chercheure à l’équipe SHERPA du CIUSSS Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal. Ses revues systématiques, recherches et activités cliniques sont axées sur quatre aspects de la psychologie clinique culturelle:
- Souffrance sociale, relations intercommunautaires et la radicalisation violente
- Intervention dans la violence familiale et diversité culturelle
- Identité, appartenance et santé mentale des enfants et des adolescents des groupes minoritaires ethniques / religieux
- Travailler avec des immigrants et des réfugiés vulnérables.
Elle est actuellement co-chef de la recherche, formation et activités de prévention / intervention de l’équipe RAPS (sous-équipe SHERPA pour la recherche et l’action sur la radicalisation et la souffrance sociale) financé par FRQSC. Ses activités cliniques et ses activités de recherche se concentrent sur l’interaction entre la culture, l’identité, la santé mentale et la violence dans certains groupes étudiés. Souvent ce sont les réalités sociales et spécifiquement, les besoins des milieux cliniques et communautaires avec lesquels elle travaille étroitement, qui déterminent son travail avec un groupe donné.