Plus qu’un refuge : L’implication valorisante des réfugiés pris en charge par le gouvernement dans l’avenir du travail
AUTER.E.S Aatif Baskanderi est le directeur de Startup Edmonton; Katie Davey est la fondatrice de Femme Wonk; Jo Flatt est la vice-présidente, stratégie corporative et planification à Allied REIT; Sandra Isimbi est la conseillère principale en gestion de la qualité à la Croix-Rouge canadienne; Dr. Jason McVicar est un anesthésiologiste à l’Hôpital d’Ottawa et un professeur adjoint à l’Université d’Ottawa; Jonathan Williams est le vice-président et directeur de recherche chez Higher Education Strategy Associates
Endroit Canada
Résumé
En 2017, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a félicité le Canada pour son accueil de 46 700 réfugiés l’année précédente et a indiqué qu’il s’agissait du “plus grand nombre de personnes admises annuellement depuis la mise en œuvre de la Loi sur l’immigration de 1976”. Dans le cadre de son Plan des niveaux d’immigration, le Canada reste déterminé à continuer d’accueillir un nombre stable de réfugiés à l’avenir. Avec un tel engagement, il est important que le Canada veille à accompagner adéquatement les réfugiés récemment arrivés dans leur transition réussie vers un emploi viable. L’évolution du marché du travail au Canada risque d’aggraver les défis auxquels se heurtent les réfugiés qui s’y sont installés. Cette situation concerne notamment les réfugiés pris en charge par le gouvernement (RPG), qui sont ceux qui semblent éprouver le plus de difficulté à trouver du travail en raison entre autres d’obstacles multiples comme leur niveau moindre de compétences et l’absence de relations sociales, sans oublier la discrimination. En effet, seuls 57 % des RPG ont déclaré un salaire cinq ans après leur arrivée. Les défis auxquels font face les RPG risquent de se complexifier avec l’évolution du marché du travail.
Les points à retenir:
- Le gouvernement canadien devrait appuyer la mise au point d’options de collaboration permettant aux RPG d’accéder aux programmes leur donnant la latitude d’améliorer leurs compétences linguistiques tout en acquérant une expérience professionnelle au Canada et en touchant un salaire en soutenant la priorisation du développement d’un meilleur capital social pour les RPG par une emphase sur le soutien sociale.
- Le gouvernement canadien devrait réduire de 100 % à 50 % le montant des déductions sur les revenus supérieurs à 50 % du soutien au revenu du PAR afin d’encourager les anciens réfugiés à trouver un emploi à plein temps.
- On a besoin d’élaborer une stratégie nationale pour lutter contre la discrimination à l’égard des anciens réfugiés, avec un accent sur l’islamophobie et le racisme envers les Noirs.