Lorsqu’un être cher se suicide, on est submergé par un flot d’émotions. Vous connaîtrez sûrement des moments où le chagrin sera accablant et d’autres où vous serez envahi.e par un sentiment de culpabilité. Sachez qu’il n’y a pas de façon « correcte » de se sentir en pareille situation. Le recours à des stratégies d’adaptation salutaires et la recherche du soutien d’autrui aident à s’engager sur la voie de la guérison et de l’acceptation.
À quoi faut-il s’attendre?
Le travail de deuil est différent pour chacun. Voici quelques réactions courantes face au suicide d’un être cher :
- changements de comportement : pleurs incontrôlables, repli sur soi, façon d’agir inhabituelle;
- réactions émotionnelles : colère, désespoir, torpeur émotive;
- réactions cognitives et physiques : distraction, difficulté à respirer.
Il faut également que vous sachiez que ce que vous éprouvez est normal et fait partie du travail de deuil.
- Confrontés au suicide d’un être cher, la plupart des gens ont du mal à penser clairement et se demandent sans arrêt « Pourquoi ? ».
- Vous n’êtes pas responsable du suicide de votre proche.
- Il est normal d’éprouver un violent chagrin et de forts sentiments de colère et de culpabilité. Toutefois, si ces sentiments deviennent incontrôlables, faites-vous aider par un proche ou consultez un professionnel de la santé mentale.
Acceptez l’aide d’autrui
Vous n’avez pas à traverser cette épreuve tout.e seul.e. Faites appel à votre famille et à vos amis Ils peuvent vous aider à prendre des dispositions et des décisions importantes. Ils peuvent vous faire oublier votre chagrin, ne serait-ce que pour un instant. Et ils peuvent vous prêter une oreille compatissante, tout simplement. Vous pouvez également profiter des services offerts près de chez vous.
Comment annoncer la nouvelle
L’une des difficultés que vous rencontrerez sera de parler du suicide à votre entourage. Il n’est pas facile de parler ouvertement du suicide, mais il est important de dire la vérité à sa famille et à ses amis. Cela leur permet de se soutenir mutuellement dans leur deuil tout en vous aidant à surmonter le vôtre.
- Réfléchissez à l’avance à ce que vous allez dire afin de ne pas avoir à chercher vos mots chaque fois que vous devrez annoncer la nouvelle à quelqu’un. Vous pourriez décider de dire quelque chose comme « Elle s’est suicidée et je ne suis pas encore prêt.e à en parler ». Vous n’êtes pas obligé.e de divulguer les détails aux personnes qui ne sont pas proches de votre famille.
- Quand un membre de la famille meurt, les enfants posent souvent beaucoup de questions. Comme beaucoup d’adultes, ils se demandent pourquoi c’est arrivé. Essayez d’employer des mots qui correspondent à leur âge et à leur stade de développement. Rassurez-les souvent en leur expliquant que personne n’est jamais responsable du suicide de quelqu’un d’autre.
Donnez-vous le temps nécessaire
Il n’y a pas de période définie pour le deuil. Quand on connaît un deuil, on se sent paralysé. C’est pourquoi il est essentiel de s’entourer d’un solide réseau de soutien qui permette de retrouver sa santé mentale. Ce réseau peut être composé de membres de la famille et d’amis ainsi que de professionnels (psychothérapeute, par exemple).
Si l’un de vos proches s’est récemment donné la mort, vous devez savoir que vous pouvez refaire surface et que vous y arriverez. Il y aura des moments où le chagrin sera accablant, mais vous apprendrez à y faire face et à le surmonter tout en honorant la mémoire de votre cher/chère disparu.e. Ça peut paraître difficile à croire à présent, mais heure après heure, jour après jour, vous reprendrez le dessus. Et avec le temps, votre chagrin s’apaisera.
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