Les obsessions sont des pensées intrusives qui refont constamment surface. Les personnes atteintes du trouble obsessionnel-compulsif tentent souvent de calmer les obsessions en suivant certains rites (compulsions).
Tout le monde a des préoccupations de temps à autre, mais lorsqu’on est rongé par l’inquiétude, on parle d’« obsession ». Les obsessions sont des pensées, des envies ou des images intrusives ou non sollicitées qui reviennent sans cesse à l’esprit. En général, les personnes atteintes du trouble obsessionnel-compulsif (TOC) savent que leurs obsessions sont le fruit de leur imagination, mais ne parviennent pas à les maîtriser, à les ignorer ou à s’en défaire.
Les personnes atteintes du TOC tentent souvent de calmer ou d’exorciser leurs obsessions en adoptent certains rites. Beaucoup de gens ont des rites ou des façons de faire particulières, Chez les personnes touchées par le TOC, ces rites peuvent tourner à la fixation et prendre des heures. Poussés à cet extrême, ces rites deviennent des « compulsions ».
Lorsque les obsessions et les compulsions deviennent incontrôlables, on parle de « trouble obsessionnel-compulsif ».
Le TOC est un trouble anxieux qui affecte environ un adulte sur quarante. Il est présent dans le monde entier et touche aussi bien les hommes que les femmes. En général, ce trouble se manifeste graduellement. Chez environ deux tiers des personnes qui en sont atteintes, cette affection s’est déclarée à l’adolescence ou au début de l’âge adulte.
Les principaux symptômes du TOC sont des obsessions ou des compulsions récurrentes qui perturbent la vie quotidienne des personnes qui en sont atteintes. Ces symptômes :
Parmi les obsessions les plus courantes, figurent :
Parmi les compulsions les plus courantes, figurent :
Le TOC semble être le résultat d’une combinaison de facteurs psychologiques, biologiques et génétiques.
Selon une des théories avancées, les personnes touchées par le TOC associeraient certains objets ou certaines situations à la peur et qu’elles apprendraient à éviter ce qui les effraie ou à adopter des rites qui les aident à apprivoiser leur peur. Selon une autre théorie, les personnes atteintes de TOC interpréteraient mal leurs propres pensées, au point de les redouter.
Les recherches sur les causes et les effets biologiques du TOC ont révélé un lien entre ce trouble et certains neurotransmetteurs du cerveau, comme la sérotonine, la dopamine et le glutamate. La sérotonine joue un rôle dans la régulation de l’humeur, l’agression, le contrôle des impulsions, le sommeil, l’appétit, la température corporelle et la douleur.
Des chercheurs ont aussi découvert que les personnes atteintes du TOC semblent avoir une activité supérieure à la normale dans des régions du cerveau associées à la régulation des émotions et des actes.
Le trouble obsessionnel-compulsif semble être un « trait de famille ». On croit que les facteurs génétiques jouent un rôle important dans la tendance à sombrer dans les obsessions et les compulsions. Selon des études de recherche, aucun gène à lui seul est associé au trouble obsessionnel-compulsif. Il semble plutôt que plusieurs combinaisons de différents gènes peuvent contribuer au risque total de présenter un TOC.
Les personnes atteintes du TOC feraient bien de suivre un traitement dispensé par des thérapeutes qualifiés. Certaines formes traditionnelles de psychothérapie ne parviennent pas à soulager les symptômes du TOC.
Le traitement du TOC alliera de préférence la psychothérapie (la thérapie cognitivo-comportementale est la plus courante) et la pharmacothérapie (habituellement des antidépresseurs; parfois des anxiolytiques).
La thérapie de groupe (à laquelle prennent part des personnes ayant des préoccupations du même type) peut aussi avoir son utilité.
Bien que la thérapie cognitivo-comportementale et les médicaments contribuent généralement au soulagement des symptômes du TOC, le rétablissement est un processus qui se fait graduellement, comme l’apparition de la maladie, et exige des efforts soutenus. La poursuite du traitement, même si les symptômes diminuent, permet de consolider les progrès accomplis et de prévenir une rechute. La psychothérapie individuelle, familiale ou de groupe peut également être bénéfique aux personnes en rémission.
Cette fiche d’information est adaptée du livret « Le trouble obsessionnel-compulsif : Guide d’information », © Centre de toxicomanie et de santé mentale, 2016.
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