Toronto, 22 juin 2021 – CAMH a le plaisir d’annoncer le lancement de nouvelles ressources pédagogiques destinées à promouvoir la santé mentale et le bien-être des personnes de plus de 65 ans. Ces outils s’adressent à des personnes appartenant à divers groupes ethnoculturels ainsi qu’aux résidents des foyers de soins de longue durée et les maisons de retraite.
Deux modules de formation à l’intention des intervenants et une série de fiches d’information ont été créés en collaboration avec des partenaires locaux : le Elspeth Heyworth Centre for Women (un centre pour les femmes), COSTI (un centre de services sociaux), les Punjabi Community Health Services (services de santé communautaires) et Access Alliance (un centre de santé communautaire).
« Le vieillissement s’accompagne de difficultés qui ont des répercussions considérables sur la santé mentale, affirme Aviva Rostas, psychiatre, qui exerce à l’unité de psychiatrie gériatrique de CAMH et qui a contribué au projet Comprendre la santé mentale et le bien-être chez les personnes âgées. CAMH fait des recherches de pointe prometteuses sur le vieillissement du cerveau, mais nous savons aussi que les liens sociaux, l’activité physique et un cadre de vie propice sont essentiels à la santé mentale des personnes âgées. À cet égard, l’étroite collaboration que entretenons avec nos partenaires pour transmettre ces informations aux intervenants et aux personnes âgées est cruciale. »
L’isolement social et la solitude – amplifiés par 15 mois de confinements répétés en raison de la COVID-19 – ont contribué de manière importante à la détérioration de la santé mentale des personnes âgées. Un rapport récent de la Commission ontarienne d’enquête sur la COVID-19 dans les foyers de soins de longue durée a révélé que de nombreux résidents avaient éprouvé des troubles de santé mentale causés par leur isolement et le manque de contacts avec leur famille et leurs amis.
L’un des deux nouveaux modules de formation est destiné à aider les travailleurs des foyers de soins de longue durée et des maisons de retraite à mieux répondre aux besoins des personnes âgées en matière de santé mentale. L’autre module explique aux intervenants le poids des facteurs sociaux et structurels sur la santé mentale des immigrants, réfugiés, et groupes ethnoculturels et racialisés (IRER). Une recherche indique que les personnes âgées des communautés IRER dont la première langue n’est pas l’anglais étaient plus nombreuses à avoir des troubles de santé mentale que les personnes âgées non immigrées et non racialisées.
Les fiches d’information existent en sept langues : français, anglais, chinois simplifié et traditionnel, espagnol, italien et pendjabi.
« L’offre, aux personnes âgées appartenant à des groupes ethnoculturels, de ressources culturellement adaptées dans la langue de leur choix est une mesure positive et opportune qui favorisera un accès équitable aux services dans la collectivité, s’est réjoui Mario Calla, directeur administratif de COSTI, surtout en ces temps particulièrement éprouvants où les personnes âgées sont isolées et ont du mal à faire face au stress engendré par la COVID‑19 et le manque de contacts avec leurs familles. »
Baldev Mutta, président-directeur général de Punjabi Community Health Services, est du même avis : « Nous sommes ravis de pouvoir disposer de ces ressources, qui ont été créées en collaboration avec tous nos partenaires. Nous savons que cela aura une incidence positive sur la vie des personnes âgées de notre communauté. ».
Le projet a été financé par le ministère des Services aux aînés et de l’Accessibilité et le ministère de la Santé. Raymond Cho, ministre des Services aux aînés et de l’Accessibilité, a déclaré « Notre gouvernement s’est engagé à promouvoir la santé mentale des personnes âgées en Ontario, surtout en ces temps difficiles. Grâce à ces nouvelles ressources, les aînés pourront accéder à des informations capitales sur la santé mentale et les dépendances, de façon adaptée à leurs besoins ».
Pour en apprendre davantage sur le projet Comprendre la santé mentale et le bien-être chez les personnes âgées, pour vous renseigner sur les ateliers et découvrir des sources d’information, cliquez ici.
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À propos des recherches de CAMH sur le vieillissement du cerveau
Les chercheurs en santé mentale gériatrique de CAMH emploient des technologies de pointe pour étudier le fonctionnement du cerveau vieillissant et tenter de trouver les biomarqueurs de maladies affectant les personnes âgées, dont la maladie d'Alzheimer et les autres formes de démence. L'une de leurs études, nommée PACt-MD, est la plus grande enquête jamais réalisée au Canada sur la prévention de la démence. Tout au long de cette étude, CAMH a recueilli un grand nombre de données d'électroencéphalogrammes (EEG) auprès de personnes ayant des troubles cognitifs et une dépression tardive, deux facteurs de risque de démence. On espère que la recherche sur les biomarqueurs cérébraux permettra de diagnostiquer beaucoup plus rapidement les démences et qu'elle contribuera aussi à prévenir ou même à inverser les lésions cérébrales associées à ces maladies.
À propos de CAMH
Le Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) est le plus grand hôpital d’enseignement spécialisé en santé mentale et en traitement des dépendances au Canada. L’hôpital est un centre de recherche mondial de premier plan. CAMH intègre les soins cliniques, la recherche scientifique et les activités de sensibilisation, d’élaboration de politiques et de promotion de la santé en vue de transformer la vie des personnes touchées par des problèmes de dépendance et de santé mentale. Affilié à part entière à l’Université de Toronto, CAMH est un Centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la Santé et de l’Organisation panaméricaine de la Santé. Pour en savoir plus, veuillez suivre @CAMHnews sur Twitter.