Transitions entre périodes d’emploi et de chômage vécues par les immigrants pendant la période de confinement obligatoire en raison de la COVID-19 et la période de reprise des activités
AUTER.E.S Feng Hou (Statistique Canada), Garnett Picot (IRCC) & Jue Zhang (IRCC)
Endroit Canada
Résumé
Au cours de l’interruption générale des activités économiques en mars et avril 2020, le marché du travail canadien a perdu 3 millions d’emplois. De mai à juillet, alors que de nombreuses entreprises reprenaient graduellement leurs activités, 1,7 million d’emplois ont été récupérés. Alors que des études menées aux États-Unis et en Europe suggèrent que les immigrants sont souvent plus gravement touchés par les ralentissements économiques que les personnes nées au pays (Borjas et Cassidy, 2020; Botric, 2018), on ne sait pas clairement si les immigrants et les personnes nées au Canada ont vécu différemment les perturbations de l’emploi causées par la pandémie de COVID-19 et, dans l’affirmative, comment ces différences sont liées à leurs caractéristiques sociodémographiques et professionnelles. Le présent document vient combler cette lacune, car on y compare les immigrants et la population née au Canada dans leurs transitions entre l’emploi et le chômage pendant les mois de fortes compressions et entre le chômage et l’emploi pendant les mois de reprise partielle.
Les points à retenir:
- Les immigrants récents étaient plus susceptibles que les travailleurs nés au Canada de quitter leur emploi en mars et avril, principalement en raison de leur durée d’emploi plus courte et de leur surreprésentation dans les emplois moins bien rémunérés.
- Les femmes immigrantes récentes ont eu des taux de transition entre le chômage et l’emploi plus faibles au début de la reprise partielle.