La méthamphétamine appartient à une famille de médicaments appelés amphétamines - des stimulants puissants qui accélèrent le système nerveux central du corps.
La méthamphétamine
En jargon de rue : speed, meth, chalk, ice (glace), cristal, crystal meth, jib
La méthamphétamine appartient à une classe de drogues appelées « amphétamines », de puissants stimulants qui accélèrent le système nerveux central. Elle est employée en médecine pour traiter l’obésité et le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Cependant, si ce traitement fait partie de la pharmacopée américaine, il est peu prescrit en raison de la gravité de ses effets indésirables et de la dépendance importante qu’il peut engendrer. On ne peut pas se procurer légalement de la méthamphétamine au Canada.
La méthamphétamine « de rue » est manufacturée dans des laboratoires clandestins à partir de produits bon marché, souvent toxiques et inflammables. Sa composition chimique et son procédé de fabrication varient d’un laboratoire à l’autre, ce qui affecte la puissance, la pureté et les effets du produit final.
La méthamphétamine est une poudre blanche cristalline, inodore et amère, qui se dissout facilement dans l’eau ou dans l’alcool et qui peut être sniffée, avalée, fumée ou injectée. Lorsqu’elle est fumée, la méthamphétamine est appelée « ice » (glace), « cristal », « crank » ou « glass » en raison de ses cristaux fins et transparents. Elle se fume dans une pipe comme le crack (cocaïne épurée).
Autrefois, l’utilisation illégale de méthamphétamine était surtout associée aux bandes de motards. La méthamphétamine a également connu une certaine popularité dans la culture hippie des années 1960. Plus récemment, le faible coût de la métamphétamine, la simplicité de sa fabrication et le fait qu’il est facile de s’en procurer ont donné lieu à une augmentation de la consommation dans divers milieux. On compte parmi ses usagers des jeunes qui fréquentent les boîtes de nuit ou les partys et des cocaïnomanes qui l’utilisent pour remplacer la cocaïne.
Un sondage réalisé en 2011 auprès d’élèves ontariens de la 7e à la 12e année a révélé qu’au moins 1 % d’entre eux avaient pris de la méthamphétamine au moins une fois au cours des douze derniers mois. Par ailleurs, selon une étude publiée en 2012, il y aurait autour de 52 000 usagers de méthamphétamine au Canada. La même étude indique cependant que ce nombre pourrait être bien plus élevé.
Les effets de la méthamphétamine, ou de toute autre drogue, dépendent de plusieurs facteurs, entre autres :
Immédiatement après avoir fumé de la méthamphétamine ou se l’être injectée par voie intraveineuse, on ressent une euphorie intense appelée « rush » ou « flash ». Lorsqu’on sniffe de la méthamphétamine, les effets se font sentir en trois à cinq minutes, contre quinze ou vingt minutes lorsqu’on l’avale.
Quand on prend de la méthamphétamine, on se sent en éveil, plein d’énergie, sûr de soi et loquace. On n’éprouve pas vraiment le besoin de manger ou de dormir. Le revers de la médaille, ce sont les nombreux effets indésirables courants de cette drogue : accélération du rythme cardiaque, douleur dans la poitrine, sécheresse de la bouche, nausée, vomissements, diarrhée et tension physique. De nombreuses personnes font état d’une sensation angoissante d’agitation et d’irritabilité. Les effets néfastes de la méthamphétamine peuvent être graves et très inquiétants : délires paranoïdes, hallucinations, comportements agressifs et actes impulsifs de violence, par exemple.
Si la méthamphétamine est injectée ou prise par voie orale, ses effets durent de six à huit heures. Quand on fume de la méthamphétamine, ses effets peuvent durer de dix à douze heures. Une fois ces effets disparus, on se sent fatigué et déprimé. Certaines personnes utilisent cette drogue de façon répétée sur une période de plusieurs jours ou de plusieurs semaines, dans un cycle d’épisodes de consommation excessive et de déprime, ce qui constitue un risque majeur pour leur santé en plus de les conduire à la toxicomanie.
Oui. La tolérance aux effets de la méthamphétamine augmente rapidement chez les personnes qui en font un usage régulier, d’où la nécessité d’utiliser des doses croissantes pour obtenir l’effet désiré. Quand les usagers toxicomanes arrêtent de prendre de la méthamphétamine, ils ressentent un effet de manque prononcé ; au bout de quelques jours, ils éprouvent des symptômes de sevrage, dont douleurs d’estomac, faim, maux de tête, essoufflement, fatigue et dépression.
Oui. La méthamphétamine entraîne l’accélération du rythme cardiaque et une augmentation de la tension artérielle. De plus, comme la composition et la pureté des produits vendus comme « méthamphétamine » varient énormément, on ne peut pas connaître la quantité absorbée. Or, une overdose de méthamphétamine peut provoquer des convulsions, de l’hyperthermie (température excessive du corps), une arythmie cardiaque (rythme cardiaque irrégulier), une crise cardiaque, un accident vasculaire cérébral (AVC) ou même la mort. Et le risque d’overdose augmente si la drogue est injectée.
Quand on s’injecte de la méthamphétamine, on s’expose en outre au risque de contracter une infection à cause de seringues usagées ou d’impuretés contenues dans la drogue ainsi qu’au risque d’attraper une hépatite ou le VIH en cas de partage de seringues.
L’usage de méthamphétamine durant la grossesse peut se traduire par un accouchement prématuré ou un poids insuffisant à la naissance.
Le fait de conduire ou de faire fonctionner des machines sous l’effet de la méthamphétamine ou de toute drogue accroît le risque de blessures tant pour l’usager que pour autrui.
Une personne qui consomme régulièrement de la méthamphétamine pendant une longue période risque de développer une psychose aux amphétamines s’accompagnant entre autres des symptômes suivants : hallucinations, délires, paranoïa et comportement étrange et violent.
La consommation régulière de méthamphétamine peut également avoir les conséquences suivantes :
La recherche sur les animaux et les êtres humains révèle que la méthamphétamine peut, à long terme, entraîner des altérations cellulaires dans les parties du cerveau correspondant à la réflexion, à la mémoire et au mouvement. Il faudra effectuer des recherches plus poussées pour déterminer si ces effets sont permanents.
D’après Vous connaissez... La méthamphétamine, © 2003, 2012 Centre de toxicomanie et de santé mentale
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